dimanche 24 avril 2011

Nouvelle Fiction (en quelques mots pour commencer)

 « 1) la fiction crée et engendre le réel 
2) les fictions se reproduisent mutuellement tels deux miroirs face à face 
3) la fiction donne du sens »


"RÉEL. Plus tu veux être proche du réel, plus tu approches de la fiction. Cet aphorisme noufique [qui appartient à la Nouvelle fiction], voulant être proche du réel, est à lui-même sa propre preuve. Inversement, chaque membre de la NF a eu l'occasion d'inventer des histoires dont il s'est avéré, ensuite, qu'elles étaient véridiques."
(Sylvain Jouty, Petit dictionnaire noufique)

Et pour finir, en quelques mots, un rapprochement tout à fait hasardeux avec la thèse du philosophe allemand Ernst Cassirer :
« malgré tous les efforts de l’irrationalisme moderne, 
la définition de l’homme comme animal rationale 
n’a rien perdu de sa force. 
La rationalité est en effet un caractère inhérent à toutes les activités humaines. 
La mythologie elle-même n’est pas un simple chaos, 
mais possède une forme systématique et conceptuelle. 
Il est cependant impossible de qualifier la structure du mythe de rationnelle. »[1]

En effet la rationalité humaine ne représente que la forme idéale ou l’exigence éthique fondamentale, mais ne peut rendre compte de la spontanéité autonome propre à chacune des formes symboliques. Ainsi : 
« Le terme de raison est fort peu adéquat 
pour englober les formes de la vie culturelle dans leur richesse et leur diversité. 
Or ce sont toutes des formes symboliques. 
Dès lors, plutôt que de définir l’homme comme animal rationale
nous le définirons comme animal symbolicum. »[2]

L’homme crée en effet entre lui et le monde sensible donné, un monde symbolique, c’est-à-dire une certaine organisation ou image du monde qui permet à l’homme de s’y rapporter de manière cohérente (par delà la diversité et la soumission monotone au donné) et de manière chaque fois différente selon son activité (mythique, religieuse, langagière, artistique, ou scientifique).


[1] Essai sur l’homme, ch.2, (1944), trad. N. Massa, éd. de Minuit (Paris, 1991) , p.44.
[2] Ibid., pp.44-45.


 

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