samedi 23 avril 2011

Débarquée

Je pends au bout de cette laisse
Arrimée aux lambeaux tentaculaires de varech ou de goémon
On laissera donc mon ventre racler cette vase
Mourant parmi les cadavres de mollusques
Et les fragments de leurs coquilles pénètrent la peau de ma coque comme des sangsues
Mais je ne saigne pas
Je m'effrite livrant aux vestiges marins quelques éclats trop humains

"Ah que j'aille à la mer !"

Et toi oeil là-bas
Rêves-tu comme moi de l'étendue infinie
Enfonce-toi alors rien qu'un peu dans cette boue
Et délivre-moi de ces flaques au goût amer salé de cendres embrumées
Démarrons ensemble nous pourrons enfin aimer les vents

A moins que tu ne sois le nocher
Serais-je donc sans cesse ce hochet

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